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Déforestation en Amazonie

   L'Amazonie est le plus grand massif de forêts tropicales humides et ces dernières abritent plus de la moitié des espèces vivantes terrestres.

 

   Les industries papetières comme Aracruz Cellulose essayent depuis plusieurs années d'introduire des arbres génétiquement modifiés capables de résister aux herbicides ou avec des propriétés insecticides pour améliorer leur rendement.

Aracruz Celulose est le premier producteur mondial de pâte d'eucalyptus blanchie. La région d’Aracruz assure à elle seule plus de 20% de la production de cellulose mondiale provenant des eucalyptus. 

En 2004, elle a produit 2,5 millions de tonnes de pâte à papier…

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   Après avoir déraciné des millions d’arbres de la forêt primaire amazonienne, la firme brésilienne Aracruz Cellulose, spécialisée dans la pâte décolorée d’eucalyptus a amplement contribué à transformer la fameuse forêt tropicale de la côte atlantique en un

« désert vert » d’eucalyptus.

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   Elle est tristement célèbre à cause de ses impacts sociaux et environnementaux dans les Etats d’Espirito Santo et de Bahia.

Pour le dire simplement, le problème est qu’Aracruz est l’une des entreprises de pâte les plus controversées du monde.

Ses plantations d’Espírito Santo se trouvent sur des terres qui appartiennent aux peuples indigènes Tupinikim et Guarani.

Depuis des années, les populations locales se battent contre cette entreprise dont les plantations ont été établies sur leurs terres.

 

   Elle a littéralement noyé la région sous ses monocultures d’eucalyptus et déraciné les populations autochtones. Ces plantations ont asséché les cours d’eau. Les sols sont devenus acides par les épines des pins cellulose qui ont acidifié les terres et les pluies acides ont décimé toute vie tant au niveau de la faune que de la flore. Les rejets de produits nocifs comme arsenic, cadmium, mercure, plomb, cuivre et zinc dans les cours d’eau ont fini par décimer toute vie aquatique.

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   « Comment allons-nous vivre ?  Nous ne pouvons plus manger de capybaras (rongeurs géants), nous ne pouvons plus manger d’oiseaux, nous ne pouvons plus manger de miel, car les abeilles boivent l’eau du fleuve. Nous ne pouvons plus chasser, ni pêcher ». Les populations autochtones qui vivaient sur ces terres depuis toujours voient leurs terres rétrécir à une vitesse impressionnante et leurs moyens de subsistance s’amoindrir au péril de leur survie.

En conséquence, beaucoup sont obligés de travailler pour... Aracruz Cellulose. 

Les travailleurs de ses plantations sont traités de façon épouvantable, proche de l'esclavage. Certains même, en meurent.

(voir le reportage). 

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   En janvier 2006, Aracruz s’était impliquée dans une violente action policière dans le but d’expulser les habitants de deux villages que les Tupinikim et les Guarani avaient rebâti sur des terres qu’ils avaient reprises. Appuyée entre autre par Amigo della Terra (les Amis de la Terre Brésil), la contestation avait pris de l’ampleur.

 

   L’impact sur les communautés locales et sur l’environnement a été tel qu’il a conduit à un large mouvement d’opposition, appelé Alert against the Green Desert Movement, qui regroupe notamment des populations amérindiennes, des communautés afro-brésiliennes, des petits pêcheurs et fermiers, le Mouvement des Paysans Sans Terre ainsi que des ONG écologistes et sociales.

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                                                                                                                                                    Lizzie SADIN

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